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— 146 — revue de la garde nationale, un villageois demanda à lui être présenté. Toute la troupe aperçcut avec attendrissement un vieux la- boureur, suivi de trois fils, comme lui, déjà portant l'uniforme. Ce vertueux vieillard avait vendu ses bœufs pour …
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— 147 — donnant sa bénédiction. «Mon fils, tu vas servir » dans l’armée de nos ennemis; si l’on devait » te faire marcher contre les Polonais, sou- » viens-toi que ta mère t'a défendu de te battre » contre tes frères! » Peu de jours après le 29 novembre, …
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EE T ES PAS. — — 148 logne se souviennent peut-être encore de la race de nos chevaux de paysans, auxquels ils ont laissé le surnom de {onia. Un pauvre vil- lageois qui n'avait pour tout bien qu’un petit cheval de cette espèce, suivait un jour la route de …
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= 9 — Le marché fut #tcepté et conclu avec joie: mais bientôt le paysan courant de toutes ses forces après le gentilhomme. « Monsieur, » lui dit-il, je vous remercie de votre bonté; » mais, je vous en supplie, reprenez vos 30 » écus. J'ai trouvé une idée …
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} | } } | FRAGMENT LV. ANCIENNES PROVINCES POLONAISES. Une mélancolique, mais incontestable vé- rité, c'est que le malheur qui si souvent s’at- tache à la vertu est aussi destiné à la faire apprécier ; c’est au malheur qu'il a été donné de révéler les …
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1D1 timent, la volonté individuelle ne sont pas de vains noms; quoi qu’en dise la politique, ils sont une force et une arme, et quoiqu'ils rentrent pour rien dans les calculs des diplo- mates, ils peuvent quelquefois déjouer leurs | combinaisons. Eh! qui …
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— 169 que nos victoires seront peut-être pour eux le signal d’un éternel exil dans les neiges de la Sibérie, dont ils respirent déjà l'air glacé. D’au- tres, que la terrible autorité du czar n’a purete- nir, livrant leur fortune à sa vengeance, vien- nent …
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— 153 — chrétiennes; dans le grand duché il y a des apôtres non moins éloquens. Une censure inquiète les surveille, leurs sermons subissent un sévère examen. Mais que les entraves inventées par un pouvoir qui n’a pu s’atta- cher ceux qu’il gouverne sont …
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De de, 15/4 se Ces rassemblemens, tranquilles et calmes comme l’est une affliction profonde, finirent cependant par éveiller l'attention du gouver- nement, et un gendarme fut chargé de se glisser dans la foule pour rendre compte de ce qu'il aurait …
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— 155 — n’admire que ce que l’on comprend. Aussi la plupart des Allemands du duché de Posen ne se sont-ils pas élevés au-dessus d’une surprise qui souvent se manifestait avec une ingénuité comique. «Monsieur, dit un jour un conseiller de » régence à un …
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— 166 — » mens ruraux étaient réellement admirables, » et le voilà qui abandonne tout pour courir » après quoi ? Il faut qu’il ait entrevu quelque »avantage, quelque chance, heureuse; sans » cela, il n'aurait pas compromis des entre- » prises …
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+ 15% — — N'est qu'une chétive ressource. Enfin ; » nous commençons à voir les choses sous le » même point de vue. Eh bien ! monsieur , vos » émigrations ont eu jusqu'ici pour motif vo- » tre avantage personnel; les Polonais ne son- »gent qu'à sacrifier …
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| | — 108 = » soldat. Ce qu'il avait d’ar gent comptant, il » l’a distribué à d’autres volontaires, et on l’a » VU nettoyer gaiment l'éc » cheval. rie, panser son —» Il faut avouer que ce que vous me dites » la est extraordinaire, surprenant. , et même » …
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mx 6 corder à peine le repos indispensable; en un mot, ne vivre que pour répandre des bien- faits. Au sortir de la maison opulente où sa réputation le faisait appeler, il allait déposer dans la cabane du pauvre le fruit de son tra- vail. Sa porte, …
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il | — 160 — plus que les remèdes physiques, contribuent | à rendre un infortuné à l'espoir de la vie L'amour de la patrie était la seule passion de cette âme noble. A peine la nouvelle des événemens de Varsovie est-elle parvenue à Posen, que le docteur …
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— 161 — et le chapelain fut obligé de leur adresser un discours où il leur rappelait que l'Éternel est le premier protecteur du pauvre et de l’orphelin. Mais, tandis que cette scène atten- drissante venait d’émouvoir tous les cœurs , quelle fut l'unique …
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— 162 — révolution avait changé la destinée de son pays, on l’aperçut morne et pensif: Owi, dit-il enfin, c’est par l'enthousiasme que Je saurai être utile à ma patrie. À Vinstant il se démet de sa place, vole en Pologne, et la croix à la main on voit un …
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— 163 — nesse polonaise. J'ai parlé d’un héros de qua- torze ans; sa touchante exaltation, ses ex- ploits n’appartiennent plus aux exceptions. Il n’y à pas un étudiant du lycée de Posen dont on ne puisse citer un mot, une action remarquable. Depuis …
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164 — Léon, venait de passer en Pologne; on le sa- vait heureusement parvenu auprès de ses com- patriotes; M. et madame K.... commencérent à observer dans la physionomie et même dans la santé de Kasimir un changement alarmant. Stanislas lui-même ignorait …
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— 166 — dont on vous laisse la clef; puis je leur de- manderais pardon avec tant de soumission | > Ils vous en voudraient bien plus d’être parti » d’une manière si imprudente. — Qu’osez-vous me proposer ?Moi, je tou- » cherais à un argent qui ne …
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— 166 » sur la Pologne; elle a déjà faitdes miracles! » Félix se montra digne de cette touchante con- fidence. Il sut se taire, et il procura même à son ami un léger secours en faisant pour lui parmi les écoliers de sa classe une collecte. Le lendemain, …
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X — 167 — autre, ils ont abandonné leurs femmes, leurs enfans, et peut-être à l'instant où j'écris, opposent-ils déjà aux traits de l'ennemi un rempart de leurs corps. Et moi jusqu'ici, uniquement voué à l'étude, mon unique pensée est aussi devenue la …
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— 168 — » moi un avenir de bonheur. Et vous aussi, » ne serez-Vous pas heureux, lorsque vous » pourrez vous dire: Nousavons donné le jour » à des enfans qui ont aimé leur patrie. » Supposons que mes sentimens aient pu » être différens de ceux qui font …
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r — 169 — » dois-je pas voler à la défense du pays qui m'a vu naître ? Pardonnez-moi donc, mes chers parens; recevez mes adieux, un éternel adieu peut-être! Cette idée même n’a rien de lugubre à mes yeux: mourir pour la ë cause que je vais défendre , …
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— 170 — d’une mère. Peu de jours après, les parens de Kasimir reçurent une seconde missive, où il leur donnait des nouvelles en ces termes : « Oh! mes chers parens, pourriez-vous en- » core me refuser votre approbation, je suis au faite du bonheur, je …
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» ) > # » » » » » » » moyens ne répondaient pas à son hospita- lité; mais que nous fûmes heureux de re- poser dès la première nuit sur le lit du sol- dat! La dure et le froid ne nous ont fait aucun mal, je vous assure, et les peines de la veille …
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ê i il mc 72 » qu’un seul danger. Nous laissämes le pauvre ——. = » garçon se tordre les bras et nous reprocher notre témérité. Tout pour la patrie ! tel fut le mot prononcé à voix basse qui acheva de nous décider. Tous ensemble nous marchà- mes en avant; …
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» précieux, je vous dirais quel accueil hospi- » talier on nous a fait partout où nous nous » présentions; comme on pourvoyait à nos » besoins, à notre santé même; ma tendre mére ne m'eüt pas donné plus de soins. Arrivés à Konin, nous nous présentàmes à …
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CC — ses larmes, leva les yeux sur Stanislas. IL était immobile et pale; sa physionomie portait l'empreinte de la douleur plutôt que celle de l’attendrissement. Sûr de n’avoir pas été re- marqué, il se retire dans la chambre voisine ; une demi-heure se …
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sb Stanislas, relevé par ses parens, et serré dans leurs bras, recut l'assurance que ses vœux seraient accomplis. A l'instant où j'achève l’histoire des deux frères Polonais, on m’annonce que le mo- ment est venu où ce manuscrit, avec toute son …